Du 6 au 8 mars 2025, j'ai eu le privilège d'assister à la conférence annuelle de la J. Reuben Clark Law Society, qui s'est tenue au Temple Complex de Mexico. Avec plus de 300 participants venus du monde entier, cet événement a réuni des avocats et des étudiants en droit unis par la foi, l'éthique professionnelle et le désir commun d'avoir un impact significatif sur leurs communautés. Étant l'un des trois seuls Brésiliens présents, je peux dire avec enthousiasme que ce fut une expérience remarquable et profondément enrichissante.
Avant même l'ouverture officielle, j'ai eu l'occasion de participer à une excursion au château de Chapultepec, l'un des monuments les plus emblématiques de Mexico. Parcourir ses salles historiques aux côtés de juristes de différents pays était plus qu'une simple visite touristique : c'était un moment de connexion, à la fois avec l'histoire locale et avec de nouveaux amis partageant les mêmes valeurs que moi. Les conversations qui y ont débuté se sont poursuivies tout au long de l'événement.
L'ouverture officielle a eu lieu jeudi soir, avec un accueil chaleureux et un message inspirant de frère Hugo Montoya, Soixante-dix Autorité générale et président de la région du Mexique de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Il a abordé le développement spirituel et professionnel, soulignant l'importance pour les avocats de s'engager à vivre et à partager leurs valeurs religieuses. Le thème de la conférence, « Uno », était un appel à l'unité, à la collaboration et au service mutuel au sein de nos communautés juridiques et confessionnelles – un message qui a résonné à chaque séance, panel et interaction informelle des jours suivants.
Lors de la séance d'ouverture, le Prix Thomas L. Kane pour la liberté religieuse a également été remis à Son Excellence Rául Gómez González, archevêque de l'archidiocèse catholique de Toluca, au Mexique. Sa présence et son discours ont reflété un esprit de respect interreligieux et ont renforcé l'engagement de la Société à promouvoir la liberté de croyance pour tous.
Le programme était dense et soigneusement organisé. Les séances plénières ont abordé des sujets tels que la liberté religieuse, l'aide aux réfugiés, l'excellence professionnelle et le bénévolat. Les ateliers ont permis des échanges enrichissants sur la formation juridique internationale, la mobilité des avocats et l'objection de conscience au XXIe siècle. Entre les séances, les déjeuners étaient de véritables festins, tant par leur cuisine que par les riches opportunités de réseautage qu'ils offraient.
L'un des moments les plus mémorables a été la prestation de musique traditionnelle mexicaine par un groupe de mariachis, qui a enchanté et dynamisé tous les participants, apportant culture, joie et un sentiment d'unité encore plus fort à la conférence. Si de nombreuses présentations étaient en espagnol, une traduction en direct a permis à chacun de comprendre et de participer pleinement. Cette attention portée à l'inclusion concrétisait le thème central de la conférence.
Les avocats et les étudiants présents n'étaient pas tous membres de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, et j'ai eu le privilège d'en accompagner certains au Centre d'accueil des visiteurs, situé près du lieu de nos réunions, pendant une pause de la conférence. Ils étaient reconnaissants de pouvoir en apprendre davantage sur l'Église.
Un autre moment fort en émotions a eu lieu samedi matin avec la remise du Prix Rebecca Van Uitert des Femmes de Droit à l'avocate brésilienne Dr Tania Cristina Parker, vice-présidente de la J. Reuben Clark Law Society au Brésil. Voir une compatriote brésilienne reconnue internationalement pour son leadership et ses contributions professionnelles a été une source d'inspiration profonde et de fierté nationale. La table ronde suivante, consacrée aux violences faites aux femmes, a réaffirmé l'engagement de la J. Reuben Clark Law Society à répondre aux enjeux mondiaux urgents et pertinents avec courage et compassion.
La conférence s'est conclue par une séance plénière nous invitant à réfléchir à notre rôle d'avocats au sein des communautés religieuses. Pour couronner ce rassemblement inoubliable, le Dr Odacyr Prigol, président régional de la Law Society du Brésil, a annoncé que le Brésil accueillerait la conférence annuelle en 2027. Cette nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par tous, et avec une joie encore plus grande par les Brésiliens présents. Ce sera un honneur de pouvoir lui rendre la pareille avec la même hospitalité, la même spiritualité et la même excellence que celles dont nous avons fait l'expérience au Mexique.
Je suis rentré chez moi le cœur reconnaissant, avec de nouveaux contacts professionnels et des amitiés sincères. La conférence de la J. Reuben Clark Law Society n'était pas seulement un événement juridique : elle m'a rappelé avec force que même dans un monde diversifié et parfois divisé, l'unité est possible lorsque nous mettons nos talents au service du bien commun.